The Good Wife : séance de rattrapage

  ·  Eika ·  série, netflix, judiciaire, drame, droit, numérique, bingewatching, féminisme ·  0 commentaires

The Good Wife : Séance de rattrapage



Récemment, les 6 premières saisons de The Good Wife, une de mes séries préférées de tous les temps, ont été ajoutées sur Netflix.

C’est peut être un détail pour vous, mais pour moi, ça veut dire beaucoup et je vais me lancer le challenge de vous convaincre que c’est la chance de votre vie de découvrir une série qui en vaut vraiment le coup. Je ne suis pas très bonne vendeuse des choses qui me plaisent, étrangement je fini toujours par m’exclamer en « C’est trop bien !! » « Non mais… C’est trop génial en fait faut absolument regarder », négligeant tout argument objectif et un temps soit peu persuasif, jusqu’à ne déceler dans le regard de mon interlocuteur que le désarroi et probablement la planification d’un plan de fuite (« désolé, j’peux pas rester, j’ai poney »), m’indiquant que je l’ai définitivement perdu.

En tant que grande introvertie de la vie, j’ai établi des stratégies très bas de gamme pour m’intégrer rapidement en société, et évoquer des noms de séries ou de films que tout le monde connaît en fait partie. Game of Thrones, Breaking Bad ou plus récemment Stranger Things sont en général des tickets gagnants. Vous avez peu de chance de faire un flop en pause déj lors de votre premier jour de stage, entouré des 10 autres stagiaires de la boîte, en demandant de manière totalement innocente si quelqu’un aurait par hasard vu le dernier épisode de GoT.

Et si vous avez, comme moi, la chance que ce jour tombe en période de saison explosive, vous aurez peut être même le privilège de faire s’élever des exclamations hystériques à faire trembler les murs de la cafétéria, partagés entre les « Nooooon je l’ai pas encore vu, no spoil !!! » « OMG tu as vu ce qui est arrivé à machin ? » Le tout sous les soupirs méprisants des hommes d’affaire quarantenaires qui se demanderont mais dit-donc qu’est-ce que c’est que cette jeunesse d’aujourd’hui laissez-nous savourer notre gratin de chou-fleur tranquilles, non mais.

À mon grand regret, The Good Wife ne fait partie de ce combo gagnant. C’est une série que j’ai l’impression d’être la seule à regarder, tout simplement parce que je n’ai jamais réussi à la vendre auprès de mon entourage – tout comme Breaking Bad que j’avais commencé à suivre dès sa première saison alors qu’elle était quasiment inconnue en France. Sauf que pour Breaking Bad, la roue a fini par tourner et la série est devenue populaire en cours de route, indépendamment de la promo (enthousiaste mais nulle) que je lui avais donnée auprès de mes proches. Spoiler Alert : la roue n’a pas tourné pour The Good Wife. Depuis 5 ans que je la suis avec la plus grande attention, et aujourd’hui qu’elle est terminée, j’en suis au même constat d’échec. Et C’EST TRISTE. Parce que croyez-moi, c’est vraiment passer à côté de quelque chose.

Note (mise à jour) : sur ma page d’accueil Netflix cependant, je vois la série s’afficher dans la catégorie “Tendances” depuis que j’ai commencé à écrire cet article, il est donc possible que la série ait rencontré un certain succès en France depuis, mais je ne pourrais l’affirmer avec certitude.

Alors préparez-vous une grande tasse de thé et tentons donc de rattraper, en clôturant cette beaucoup trop longue et égocentrique introduction, une effroyable injustice. Et ça tombe bien parce qu’on va commencer à parler de justice, justement.




Note bis : Les extraits vidéos présentés dans cet article sont exclusivement en version originale et sans sous-titres pour la simple et bonne raison qu'ils viennent de la chaîne youtube de CBS. Je m'en excuse platement.

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TOP 9 des jeux vidéo/animes qui feraient des bons GPS Game

  ·  Yamakyu ·  ALERTE GROS PAVÉ, Jeu vidéo, anime, Pokémon GO, Ingress, smartphone, Mon plus LONG post ever, je ne vous spoilerai pas dans les tags c'est promis ·  2 commentaires

Alors. À la base ceci n’était pas du tout supposé être un article. J’avais juste commencé à y réfléchir un peu au pif parce que pourquoi pas et en fait ça m’inspirait grave, du coup je notais ici ou là mes idées, et quelques jours plus tard je me retrouvais à avoir écrit ce truc que vous avez sous les yeux et qui vient -avec plus de 17 000 mots- de gagner l’award de mon plus long article ever. Voilà où on en est maintenant. That escalated quickly.


Ça n’aura échappé à personne ; lors de son lancement international, Pokémon GO a rencontré un succès fou -mais prévisible- dans le *difficile* marché du jeu vidéo sur smartphone. Pour rappel, Pokémon GO a été développé par Niantic -une entreprise née chez Google à l’origine- et permet à un utilisateur de smartphone de partir à la chasse aux Pokémon dans la vraie vie, grâce à un chouette mélange de réalité alternée et de suivi de position par GPS. Il paraît que le terme qui va bien pour ce genre de jeu hybride (?) c'est "pervasif" (j'aime bien comment ça sonne).
Mais. Contrairement à ce que peuvent sous-entendre quelques articles écrits à la va-vite ou juste maladroitement documentés sur des sites de clic-bait, c’est pas le premier jeu à avoir ce type de fonctionnalités. Deux ans avant Pokémon GO, Niantic a sorti Ingress, qui y est relativement similaire, dans la mesure où c’est aussi un jeu dans lequel la localisation GPS du joueur est au centre du gameplay. C’est à peu près ici que la ressemblance entre ces deux jeux pour smartphone s’arrête néanmoins. Car si Pokémon GO est une aventure assez individuelle (*pour le moment* les fonctions """multijoueur""" intégrées au jeu sont limitées) dans laquelle on invite le joueur à remplir son pokédex, Ingress est un jeu d’équipe, plus social. J’explique rapidos (si vous connaissez bien le jeu vous pouvez legit skip ha ha).



Dans Ingress, le joueur doit choisir entre deux factions (en tous points identiques), capturer des portails et les relier 3 par 3 pour créer un control field ; zone triangulaire contrôlée par son équipe, dont la surface rapporte plus ou moins de points à votre faction. Recouvrir des très larges zones (concrètement c’est le but du jeu) est très difficile seul car pour lier un portail X à un portail Y (puis à un portail Z) il vous faut la portal key Y (puis la Z). Item qu’on ne peut obtenir qu’en ayant été au contact du portail Y, ou en la récupérant auprès d’un joueur de votre faction.
Du coup si on veut recouvrir la ville de Paris (intra-muros) avec un control field (c’est possible hein, on peut recouvrir des zones IMMENSES), il vous faudrait par exemple les portal keys d’au moins un portail à Créteil (X), St-Denis (Y) et Boulogne-Billancourt (Z). On comprends alors assez vite l’intérêt du jeu : rencontrer des joueurs pour échanger des portal keys et faire des opérations à grande ampleur.
De plus, le jeu permet à n’importe qui de voir qui capture quel portail, et vers quoi il le lie. Du coup il est important d’agir vite pour ne pas laisser le temps aux adversaires de réagir, ce qui requiert une petite équipe mobile et organisée. À cela s’ajoute la défense du control field après son établissement, et manque de bol c’est beaucoup plus simple d’attaquer que de défendre. D’autant plus qu’il faut 8 personnes différentes pour rendre un portail durable, et ceci n’est pas faisable par procuration. Faites les calculs, ça commence à faire pas mal d’opérateurs. Voilà.

Mais ça reste un exemple réaliste. Recouvrir Paris c’est 1000% faisable. Des gens ont fait genre 100 fois mieux début août (j’ai assisté à ce truc en direct derrière mon PC, je vous raconte pas l'euphorie). Avec une bonne coordination et les connaissances du gameplay qui vont bien, c’est *possible* de faire des trucs fous. Actually c’est même possible seul. Mais ça demande 100 fois plus d’efforts, de temps, et quelques mètres cubes d’huile de coude (+ le double d’eau pour s’hydrater). Sinon vous pouvez aussi recouvrir tranquilou un village de campagne, ça prends quelques 3-4 heures en roller et y’aura moins de monde pour vous mettre de bâtons dans les roues (ou vous aider). C’est juste que concrètement vous n’irez pas bien loin ainsi. Et en zone plus urbanisée, dîtes-vous que les pokéstops/arènes de Pokémon GO viennent de la base de données de portails d’Ingress, et j’ai appris qu’il y a -pour le moment- plus de portails dans Ingress que de Pokéstops/arènes dans Pokémon GO. Donc ça vous donne une vague idée de la densité de portails qu’il peut y avoir dans Ingress et la nécessité de travailler en équipe pour faire des trucs efficaces ~



BREF. Je me suis un peu égaré en chemin parce que Ingress n’est pas tout à fait le sujet de ce billet, mais sachez que c’est cool, je m’y suis mis récemment et j’aime bien, du coup hésitez pas à test. Mais surtout là où je voulais en venir avec ce bout d’intro c’est que si Pokémon GO est une énorme chasse au trésor assez individuelle, Ingress se veut plutôt être une guerre de territoire en équipe. Et j’avais besoin pour la suite que vous ayez ce petit pré-requis (j’ai synthétisé avec un ratio de 100:1 ceci dit hein).

Le truc bien avec le succès de Pokémon GO, c’est que ça a prouvé par A+B que les jeux vidéo en réalité alternée utilisant les fonctions de localisation du GPS *ont* du potentiel (bon on va pas se mentir hein, y'a aussi que concrètement Pokémon c’est ultra vendeur). Actually ceux qui ont joué à Ingress avant la sortie de Pokémon GO le savaient déjà, mais le succès d’Ingress n’est en rien comparable au raz-de-marée engendré par la chasse au trésor des monstres de poche. Du coup là ça a le mérite d’être clair : les possibilités sont là, et les joueurs aussi (si on les brosse dans le bon sens). En ce qui me concerne vous ne pouvez pas mesurer mon enthousiasme à l’idée que de futurs jeux vidéo utilisent des fonctions de localisation en tant qu’élément de gameplay (pas forcément des jeux sur smartphone, mais il faut un GPS, ou un système remplissant cette fonction), et j’ai cru comprendre qu’il y aurait quelques game designers qui sont aussi de cet avis. Ce qui m’emplit pas mal de détermination.
Du coup dans mes excès de zèle, je me suis mis à imaginer un peu ce qui pourrait être fait en la matière dans de futurs GPS Games (??), et un peu en solution de facilité j’ai pris l’exemple de jeux vidéo/animes -ma culture de l’imaginaire étant majoritairement constituée de ceci- dont l’univers et/ou le contexte s’y prêteraient. Évidemment j’ai pas la prétention d’avoir ce qu’on pourrait vaguement appeler des connaissances en game design ; je suis un joueur plus qu’autre chose ~ Ceci dit, si un des JV dont on cause ci-dessous finissait actually par être créé, welp, vous l’aurez vu sur Blue Screen of Life en premier hu hu (ou presque).


Anyway, soyez indulgents envers mes goûts douteux svp :>


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Good Morning Call : Du drama sur Netflix France ?

  ·  Eika ·  drama, netflix, série, japon, romance ·  0 commentaires

Good Morning Call : Du drama sur Netflix France ?



Je dois vous confier quelque chose. J’ai été une junkie des dramas japonais. Alors oui, je vous l’accorde il y a bien, bien pire comme addiction, mais ça fait quand même partie d’une phase assez obscure de ma vie (mon année de seconde) où je regardais tellement de dramas et d’animes romantiques que dans le brouhaha, je croyais entendre les gens parler japonais. Je ne dormais quasiment pas, puisque je regardais des dramas toute la nuit jusqu’à 4h du matin, et programmais mon réveil deux heures plus tard pour pouvoir continuer à utiliser l’ordinateur portable de mes parents à l’aube, avant que toute la maisonnée ne se réveille. Une fois décrochée de mon écran de force par ma famille, c’était la déprime : je n’attendais que le moment où je pourrais retourner à mes dramas, emprisonnée dans une sorte de torpeur assommante, comme un zombie. La fin d’une série était peut être le plus dur à vivre. Il m’arrivait de pleurer pendant des heures : pour atténuer mon chagrin, le seul moyen était d’en trouver une autre. Quand j’ai réussi à confronter mon problème, j’ai décidé de me purger et d’arrêter totalement mon visionnage de dramas, du jour au lendemain. Par la suite, j’ai découvert les séries américaines et anglaises qui m’ont définitivement détachée de tout ça, et qui m’ont plongée dans une consommation de fictions plus raisonnée et raisonnable (mais toujours passionnée). Pourtant, il y a quelques mois, j’ai entendu dire que les dramas allaient débarquer sur Netflix, et c’était comme si mon sombre passé me revenait en pleine face. Au début, je n’ai pas trop vu passer ces productions, peu mises en avant sur la page d’accueil de mon compte Netflix, et je me suis dit que j’allais tout simplement faire comme si elles n’existaient pas, pour me préserver. Et puis un beau samedi matin, l’aperçu du drama Good Morning Call était en première page, en énorme sur ma télé, et j’ai craqué.


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Japan Expo 2016, à la force de la détermination

  ·  Yamakyu ·  Japan Expo, anime, manga, cosplay, jeu vidéo, J-Music, MAN WITH A MISSION, Splatoon, Undertale, VoxWave, ALYS, LEORA, Kingdom Hearts, Touhou, Monster Hunter ·  0 commentaires

Allé YOLO je vais me prêter à un exercice que j’ai pas pratiqué depuis une demi-éternité : faire un "compte-rendu" de Japan Expo. Enfin, actually mon dernier article sur Japan Expo date d’il y a "seulement" 2 ans, mais c’est surtout que je l’avais posté sur mon ancien blog, Ota-Kyu. Et bizarrement tout ce qui s’y trouve me paraît incroyablement lointain, malgré que Blue Screen of Life ait moins d’un an d’âge présentement. Ledit post sur Japan Expo 2014 était d’ailleurs le dernier article d’Ota-Kyu.
C’est ouf j’ai vraiment l’impression de parler d’une relique antique, alors que non ça fait seulement 2 ans.

Bref. L’an dernier j’avais visiblement pas méga la foi de le faire (et surtout BSOL était en chantier à ce moment là) mais cette année ça me botte pas mal de revenir un peu sur le salon quelques minutes. Sachant que, vu que ça vient juste de finir, c’est encore un petit peu frais, je suis toujours légèrement affecté par des résidus de l’excitation du salon et par l’effet secondaire principal qui va bien : l’épuisement. D’ailleurs, même si je savais pertinemment que c’est une question rhétorique, pendant ces 2 jours de Japan Expo je me suis pas mal demandé d’où sortait cette force mystérieuse -qu’on appelle détermination- qui m’a soutenu les 4 jours de Japan Expo ces 4 dernières années. Détermination que j’ai massivement utilisé cette année aussi (et qui a été instantanément rechargée samedi aprem), mais qui m’exempte pas du tout de me manger un énorme retour de flamme dans la tronche. Comme d’hab d’ailleurs j’ai pas mal de difficultés à récupérer, ce qui fait que Japan Expo est toujours sensiblement présente dans chaque muscle et articulation de mon corps (surtout les genoux (non en vrai je m'en sors)).
DU COUP, avec la "contrainte" de temps que je m’impose (je commence ce post le 10 juillet au soir et actually j’ai *vraiment* pas envie que ça traîne autant que d’habitude) et l’usure, je risque d’écrire des trucs qui ont un drôle de sens. Please understand.


Confession. Je trouve agréable l’idée que poster cette image puisse raviver chez vous des bons souvenirs de Satoru Iwata, décédé il y a de cela plus d’un an maintenant.

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World End Economica : un visual novel sur l’économie, mais pas que !

  ·  Nomeji ·  visual novel, world end economica, Spicy Tails, Isuna Hasekura, Spice and Wolf, Kawa Soft, trading, économie, lune, lunaire, économie lunaire, bourse, wallstreet ·  0 commentaires

World End Economica est un Visual Novel développé par Spicy Tails et écrit par Isuna Hasekura, auteur de Spice and Wolf. World End Economica a été publié au japon en 2011. J’ai acheté la version française à Japan Expo 2013 sur le stand de Kawa Soft. Il était alors en vente en version physique et en français sur leur site, mais n’est malheureusement plus disponible aujourd’hui.

Néanmois d’après Kawa Soft :
la ville
Nos deux protagonistes face à la mégalopole

Il est aussi disponible en anglais dématérialisé sur Steam. J’ai décidé d’écrire cet article car World End Economica a l’air de susciter un intérêt particulier auprès des amateurs de Spice and Wolf (pour ne pas dire fanatiques). Je ne l’ai pour ma part ni vu ni lu, et ne suis pas non plus trop intéressé par celui-ci, la communauté étant un peu trop zélée à mon goût. Mon avis sera donc dénué de toute comparaison avec cette œuvre. S’il vous plaît, ne vous en affolez pas.

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